Une stéréotypie est un mouvement répétitif, sans fonction ni raison apparente. L’exécution de ce mouvement va procurer au cheval une sensation de plaisir et d’apaisement, qui a pour effet d’auto renforcir le comportement. Une fois le comportement enclenché, seule une stimulation très forte va les faire sortir de leur mouvement et reprendre contact avec la réalité. Un lien serait remarqué entre l’anxiété et les stéréotypies. De plus, une stéréotypie a tendance à créer une perte de poids, car elle se fait au détriment de la prise alimentaire et demande beaucoup d’énergie. Les stéréotypies orales Les plus connues sont le tic à l’appui et le tic à l’air, mais il en existe une grande variété. Un cheval qui tique à l’appui saisit des objets fixes avec ses incisives et contracte son encolure en faisant un bruit rauque comme un rot. Ce comportement crée une usure excessive des incisives dues au contact répété avec des objets. Un cheval qui tique à l’air prend la même posture d’encolure et fait le même bruit sans prendre appui. Ces tics peuvent être un facteur de risque pour les ulcères gastriques. Certains chevaux sortent leur langue sans arrêt et la bougent, d’autres qui la mâchent, d’autres qui la frottent sur un objet, certains lèchent sans arrêt, font claquer leurs lèvres en secouant la tête, etc. Bref, tous les comportements répétitifs sans raison apparente sont considérés comme des stéréotypies. Les stéréotypies de locomotrices Le tic à l’ours : le cheval se balance d’un antérieur à l’autre. Ce comportement creuse généralement le sol, car les antérieures vont toucher le sol à chaque mouvement. Ils font à quelques exceptions près ce comportement devant leur porte. L’encensement : des mouvements violents de la tête de bas en haut. Certaines chevaux se blessent à répétition au niveau du visage et vont recommencer quand même, car ce comportement leur procure plus d’apaisement que la douleur. Le tic déambulatoire : le cheval marche sans arrêt dans la même trajectoire. Des traces sont apparentes dans le box ou le paddock dû au passage répété. Ces tics peuvent, à long terme, provoquer des problèmes articulaires, car les membres sont sans cesse sollicités. Ces habitudes finissent par altérer les capacités d’apprentissage. De plus, même après une thérapie comportementale, ces chevaux atteints de stéréotypies ont tendance à récidiver dès qu’ils sont stressés ou restreints dans leurs activités physiques libres. Prévention L’enrichissement du milieu est essentiel, il faut combler tous les besoins du cheval, tant sur le point alimentaire, que physique. Il faut lui donner la possibilité de passer de longs moments en troupeau, au pré pour qu’il puisse bouger à sa guise et qu’il est l'accessibilité de mastiquer du foin quasiment à volonté. Pour les chevaux vivant en box, il faut s’assurer qu’il peut sortir à tous les jours pour une durée de minimum 4 heures idéalement 6h à 8h. Lui installer un filet à foin pour allonger sa période d’alimentation et des jouets peut être accroché pour enrichir son box. Pour une communication hors du commun!
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